dimanche 16 février 2014

Journée d'information collective

Le 16 janvier 2014, je vais à la journée de renseignement pour la formation au métier d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS).  Je me rends à cette réunion, la tête dans le cul de m’être levé trop tôt, mais avec tout de même l’espoir de trouver une porte de sortie à cette période de chômage qui n’en finit plus.
En rentrant dans la salle, la première chose qui me saute aux yeux c’est une absence totale d’homme. Je me retrouve plongé dans une pièce remplie uniquement de filles. J’étais prévenu qu’en tant que personne du sexe masculin j’allais être minoritaire, mais là je suis plutôt une exception ! Je suis aussi à ma place ici que John Rambo dans une réunion Tupperware ou Frank Ribery dans un institut de beauté.
La première idée qui me traverse la tête, c’est de tourner les talons et de m’enfuir au plus vite de ce lieu maudit avant qu’il ne me pousse un vagin. Cependant, malgré mon profond malaise, je décide de braver la gêne qui m’étreint et de me trouver une place pour m’asseoir. Le début de la réunion, qui devait démarrer à 10 heures pétantes, est décalée d’un quart d’heure pour laisser le temps aux retardataires de venir. Dans mon coin je ne suis pas fier. Heureusement, les autres candidates ne discutent pas trop entre elles, mon sentiment d’isolement s’arrête donc à ma nature d’homme.
A 10 heures et 10 minutes, je vois un second garçon passer le seuil de la porte. Ouf ! Je ne suis plus le seul « gars » à m’intéresser à cette formation, je me dis. Que nenni ! Il vient simplement conduire sa compagne. La formatrice en charge de cette réunion d’information demande à ceux qui ont garé leur voiture dans le parking résidentiel juste à côté, de bien vouloir déplacer leur véhicule. Les voisins sont très jaloux concernant leurs emplacements et ils n’hésitent pas à crever les pneus de ceux qui leur font l’affront de se mettre à leur place ! Comme une grosse partie des filles présentes à la réunion, ma voiture est garée dans la zone résidentielle. Le fait de devoir me lever et de passer entre les tables me rend encore plus mal à l’aise. Tout ceci est bien évidemment dans ma tête, je le sais, mais n’empêche que j’ai l’impression de sentir sur moi le sourire narquois de toutes ces dames.
En retournant dans la salle, j’ai l’agréable surprise de voir qu’il y a un autre garçon. Je me glisse à nouveau tout au fond de la salle pour assister à la réunion. La formatrice nous lance un film de présentation dans lequel une auxiliaire de vie  explique son métier. Le vieillard dont elle s’occupe ne cesse de demander « et qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » A chaque fois que le vieux lance sa sempiternelle question, toute la salle se marre. L’Alzheimer du vieillard a un pouvoir comique bien plus fort que « le plus grand comique actuel » : Dieudonné. Plus le vieux lance son leitmotiv, plus c’est rigolo.
S’ensuit un débat interminable durant lequel la formatrice demande à la salle de lui donner les avantages et les inconvénients du travail. J’entends « Il faut être mobile. » « Et c’est un avantage ou un inconvénient ? » « Ahahaha ! Piégé. » « Le souci principal, c’est la précarité. » « La quoi !? Vas-y, parle-moi français ! » Certaines personnes se montrent légèrement susceptibles.
A la fin de la réunion, il faut remplir un dossier pour ensuite être convoqué aux épreuves de sélection écrites et orales. Je récupère le dossier, ça n'engage à rien, et le remplit avant de quitter la salle.

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